Les assureurs se basent sur plusieurs indicateurs pour fixer le montant de vos primes d’assurances de véhicules. Parmi eux – et pas le moindre – le taux de sinistralité, qui peut être une cause de résiliation de contrat par l’assureur. Plus ce taux sera bas, moins élevée sera la cotisation.
Qu’est-ce que la sinistralité ?
Le taux de sinistralité est un concept interne aux compagnies d’assurance. Afin d’obtenir un taux de rentabilité positif et de rester solvables, les compagnies d’assurance doivent garder un équilibre entre les cotisations prélevées auprès des clients et les primes accordées en cas de sinistre. La valeur de ce taux de sinistralité permet de fixer les taux de cotisations et de dédommagements des assurés.
Avant d’assurer une flotte de véhicules professionnels, l’assureur met en place un calcul statistique de prévision des accidents au regard des trois dernières années afin de fixer un taux de cotisation en adéquation avec le coût des éventuels sinistres à dédommager.
Les causes de l’augmentation du taux de sinistralité peuvent être multiples mais seule la baisse des accidents de la route est susceptible de faire baisser ce taux et à terme de diminuer le montant des cotisations.
Étudiez vos sinistres en profondeur…
Les entreprises sont en droit de réclamer à leur assureur les statistiques annuelles de leur taux de sinistralité. Énumérant le détail des sinistres elles permettront aux entreprises d’intervenir sur les causes précises de ces accidents et ainsi faire diminuer leur facture.
Un tableau d’état statistique par sinistre détaille la date, le véhicule et le conducteur impliqué, les dommages corporels et matériels ainsi que les montants qui ont été versés en dédommagement.
Dans le cas d’une entreprise comprenant une large flotte de véhicules, l’analyse des sinistres dans leur globalité peut s’avérer plus probante. En comparant le nombre de véhicules et leurs différents contrats d’assurance, au nombre de sinistres il est possible de mettre en lumière le pourcentage d’accidents par véhicule au nombre de kilomètres parcourus.
Il devient alors plus aisé de comparer le montant des cotisations payées par l’entreprise aux divers dédommagements auquels l’assureur a dû consentir. Ce comparatif devient une pièce maîtresse dans la renégociation des contrats arrivés en fin d’échéance.
… et roulez moins cher !
Le meilleur moyen de réduire la sinistralité sans réduire son activité est de faire baisser le nombre d’accidents impliquant un véhicule de la flotte concernée en misant sur la prévention.
- De nombreuses entreprises et association proposent des stages pratiques et théoriques afin de sensibiliser les conducteurs à la réduction des risques.
- Des formations sur circuit ou sur simulateur de conduite ainsi que des cours pédagogiques peuvent être proposés aux chauffeurs sur leur temps de travail.
- Le coût pour l’entreprise pourra s’avérer bien inférieur au coût juridique, humain et en assurance que représente un accident.
- De plus, ces méthodes d’éco-conduite permettent aussi de réduire les consommations de carburant et les émissions de CO2.